Bilan du Raid du père Noël et compte-rendu
Article mis en ligne le 20 décembre 2015

Petit retour sur le Raid du Père Noël, 2e manche du challenge du Calvad’O Night.

2 équipes engagées sur le parcours long des Farfadets, 3 équipes sur le parcours Trolls (16 km) et 2 équipes sur le parcours Gnomes (8km).

Résultats

Classement Gnomes - 77 équipes
 11e pour Nelly et Didier en 1:36:00
 17e pour Laure et Tof en 1:45:59

Classement Trolls - 67 équipes
 33e pour Lise et Alain en 3:21:41
 59e pour Jean, Philippe et Patrick en 6:13:21 (7 PM)
 60e pour Claudy, Isa et Aurélie en 6:23:59 (9 PM)

Classement Farfadets - 12 équipes
 5e place pour Alexis et Fabrice en 4:52:40 (2 PM)
 6e place pour François et Julien en 5:08:27

Merci aux petits suisses pour cette organisation impeccable.

Compte-rendu de course des farfadets

Retour sur le périple de l’équipe 203 "Vir’King Mens" sur le 32 km.

C’est un vrai défi pour notre duo habituel de nous engager sur une CO aussi longue jamais couru en CO. Un peu d’appréhension donc un peu au départ mais on se fixe un objectif principal : finir (et si possible en 4h30). Première (bonne ?) nouvelle sur les 32 km, les 16 premiers sont roulants et pas très difficiles en orientation. Dommage, c’est notre point fort. Il faut donc s’économiser sur cette première partie pour pouvoir rester lucide sur la deuxième partie du parcours.
Seconde mauvaise nouvelle, on arrive sur le lieu de départ (près de Pont-d’Ouilly, amenés en minibus) avec 20 minutes d’avance. Il faut donc patienter avant l’heure, s’échauffer, discuter, chambrer un peu, et voir que globalement il y a du lourd dans les équipes et qu’on risque d’être un peu à la traine.

Le départ donné, on pose les cartes sur le bord de la route et on commence à analyser les cartes. La première carte linéaire IGN recto-verso propose 7 balises de A à G et ne devrait pas poser de problème : aucun choix possible, il faut les prendre dans l’ordre. Pour la seconde, on décide de tout carter dès le départ, tant qu’on est intellectuellement frais. D’autant que certaines balises doivent s’enchainer par 2 obligatoirement (reliées par un trait sur la carte). On réfléchit donc et on trace notre itinéraire au fluo sur la carte plastifiée. Grossière erreur ! Le fluo s’efface aussitôt et il faut tout recommencer sur la carte "papier" pour tout recarter. Certaines sections ne sont pas évidentes, on a l’impression de passer plusieurs fois par le même point. Mais on est globalement satisfait, on fera sans doute des retouches sur place.
Et là, une fois debout, on s’aperçoit qu’on est tout seuls ! Tout le monde est parti, on est déjà bons derniers. Mais ce n’est pas un souci, on est motivé et on décolle. Il fait clair et on garde nos réserves de piles pour la nuit. On a mis 11min pour tout carter, il est 16h30.

IGN carte recto
Départ au triangle, en bas à gauche
IGN carte verso
Balise D à fin (double rond = début de carte CO suivante)

Première balise A : facile ! On pensait la trouver en bord de rivière, mais elle est finalement sur le chemin ! Facile. Pour la deuxième, ça se corse. On remonte un bois en longeant la lisière, mais un premier chemin sur la gauche nous fait douter. On continue, on est dans le bon axe. Puis on cherche à croiser la lisère de la forêt où se trouve la balise B. Mais la remontée semble longue et on ne quitte pas la forêt ! Il y a des arbres partout. On arrive même presque au hameau ! Demi-tour et on trouve en effet la lisère en redescendant, mais elle n’est pas aussi franche que sur la carte.
(Il s’avérera que la carte IGN n’était pas vraiment à jour, ça nous aurait aidé).

Différences sur balise B
A droite une carte IGN actualisée : la limite de végétation n’est pas franche-franche.

On passe le passage obligatoire et on enchaine avec la balise C puis la D où il faut déjà commencer à allumer les frontales. En sous-bois, on voit déjà moins bien et le sol est incertain. La balise E est un peu plus cachée derrière l’église, mais pose moins de problème que la paire d’oies menaçantes devant la porte du château du coin. On commence alors la longue ligne droite vers la balise F de plus de 3 km. Surtout qu’on s’aperçoit au carrefour suivant qu’il faut faire un détour par le sud, car notre tracé est faux et on doit contourner par la route pour éviter une coupe hasardeuse.

De F à G, ça se complique. On quitte donc les chemins carrossables pour prendre des sentiers et arriver près de la balise G. Mais, premier problème, au lieu de traverser une route, on en coupe 2 ! Et il y a beaucoup moins de bâtiments que prévu !?! On est pourtant dans la bonne direction. On poursuit le chemin en face mais on doute. Le chemin fait bien un virage face à une ruine et finalement on trouve la balise sur le pont. Ouf !
(Mais il y avait bien une erreur de carte IGN pas à jour).

Différences sur balise G
Il y a bien 2 routes à traverser, venant de la Bruyère vers la balise G.

Il nous reste à remonter aux ronds points avec passages bien protégés par les bénévoles qui se permettent même d’arrêter les voitures ! Merci à eux ! On redescend dans le petit vallon pour trouver le point de jonction avec la nouvelle carte et de la vraie CO ! Il est près de 18h50, on a fait 18km au lieu de 16 et on a tourné à 8km/h. Ca reste tenable pour la suite.

CO dans Falaise : ça se corse.

On enchaîne les balises 3 (aller-retour) puis la 5, le petit pont vers la 6 et on longe dans le champ vers la 7 qu’on trouve rapidement dans les rochers. On commence à connaître ce coin-là. L’attaque vers la 2 est plus hasardeux ! Le chemin sur la carte est défoncé par des engins de chantiers qui ont fait autant de traces que possible. On a un vague azimut, mais le chemin est difficile à suivre. On tombe sur une propriété privée, mais pas de bâtiment sur la carte, alors qu’il est sous nous yeux ! On longe le grillage et on tombe sur un cul de sac : demi-tour et on remonte pour trouver la trouée dans le bosquet vert aller directement ver le point de passage de la 2. C’est un passage à gué et on y voit beaucoup de lumière qui s’agitent : ça aide. On enchaîne avec la 1 et direct vers la 4 à travers champs. L’herbe n’est pas très haute.
On remonte du pont en passant dessous et on attaque la 10 entre les rochers. Puis direction la 8 qu’on prend par le chemin à l’ouest pour redescendre et aller chercher la 9 près de la ruine. On remonte alors plein Nord pour couper à travers les genêts et aller chercher la 17 près de la cheminée (bien cachée derrière un chemin qui semblait fermé par une grille). On part donc vers la 23 , puis la 24 et la 25. Trajets urbains optimisés, on ne perd pas de temps, mais de la vivacité. On a plus de 20 bornes dans les pattes, et le dénivelé, ça use.
Ensuite, on enchaîne avec la 43, on descend chercher la 42 et on remonte pour prendre la 44, 48, et 47 sans difficultés.On cherche le petit chemin qui descend vers la 46 et on finit par prendre la route vers la 46. On décide de prendre alors la 45 mais on ne cherche pas au bon endroit (et ce n’est pas le meilleur choix), puis la 41 (avec difficultés) pour repasser devant la 45 et remonter vers la 39. On repasse encore une fois devant la 45 et on file vers la 38. La montée est longue et on marche longtemps, alors que la pente est faible, mais on commence à rentrer dans le dur !

La fameuse balise 37 !

On décide de l’attaquer par l’Est en passant dans le champ et on cherchant la limite de végétation, qu’on trouve facilement. On entre dans le bois, mais ce n’est pas aussi net que sur le carte. Les zones claires sont pleines de broussailles. Et à l’angle de végétation où devrait se trouver la balise, on ne voit rien. Une autre équipe jardine aussi et finit par abandonner. On est assez perdu et on décide de l’attaquer chacun de notre côté en longeant la limite de végétation en partant l’un vers l’autre. Mais rien, on ne croise rien. On est sur le point d’abandonner, quand on tombe dessus un peu par hasard, elle est sur une bande de végétation dense, mais avec de la forêt claire de chaque côté. Mais on est content de l’avoir trouvée. On assure le coup avec la 36 (détour par le Sud), puis la 34, bien cachée sous la passerelle. Puis on poursuit facilement mais doucement la 35, la 31 (un arbre au milieu des arbres...), la 32, la 33 et tout au bout la 40 en aller-retour pour revenir à la 30. Beaucoup de kilomètres en trop qu’on aurait sûrement pu optimiser.

Début de la section urbaine
Il ne reste alors que des balises plutôt faciles à trouver. On attaque par la 29 sous l’escalier, puis la 28 et Julien qui va chercher en solo (une fois de plus) la 49. On décide de prendre la 27 par le haut pour ne pas avoir à remonter la pente et c’est une bonne option ! Mais on enchaîne avec la 26, il faut descendre des escaliers puis une pente abrupte puis remonter une autre pente pour ensuite la redescendre et ensuite remonter une grosse pente pour aller chercher la 21. On ne court plus, on marche beaucoup, beaucoup dès que ça monte. On repart pour la 22 en évitant une boulette à un carrefour (la fatigue !) puis la 19 en plein dans le sentier et enfin la 16 (attaquée du bon côté grâce à la définition !) dans le camping. On vient de croiser une équipe de notre groupe mais qui n’a pas toutes les balises, ça nous rassure. Mais au lieu de prendre la 18-13, on suit notre plan de départ et on va chercher la 11, puis on fait le tour du château pour aller chercher la 12 et on redescend pour pointer la 13. Il faut alors encore redescendre dans le camping pour pointer la 18 (c’est bête, on en vient !) et revenir tout près de la 13 pour prendre la 15. On trottine à peine mais on sent l’arrivée ce qui nous redonne quelques forces. On rassemble alors nos dernières forces alors pour aller chercher la 14 bien cachée derrière l’église, puis la 29 dans le cul-de-sac et enfin l’arrivée qui est un arbre particulier ! On sent le coup venir, c’est le sapin de Noël !

Arrivée
Ben non, grosse déception, c’est un pauvre petit arbre de rien du tout au milieu de la place avec un boîtier tout simple qui sonne l’arrivée. On regarde notre montre : 5h08 pour 36 km. Bon on n’a pas rempli notre objectif de 4h30, mais on est très content d’être arrivés au bout, sans bobo, sans abandon et en ayant trouvé tout ce qu’on a cherché. Pour le reste, on verra bien le classement plus tard. On rentre d’ailleurs un peu hagard vers le gymnase, en se faisant guidé.

Une fois le doigt vidé, c’est la grosse surprise ! On est 6e sur 12 ! Incroyable.
Bon il y a 2 autres équipes à moins de 30 secondes derrière nous, mais on y est !
Et surtout les autres virkings sont juste devant nous, à moins de 20 minutes.

Au final, on est très fiers d’être arrivés au bout de cette preuve qui nous semblait être un vrai défi, qu’on a réussi à atteindre.

Julien et François, finishers !

Parcours complet